T.P. de physique-chimie

Enseignante Herveline Goutel

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Quel rapport entre l’art et la science ? Quelle nécessité y a-t-il dans l’apprentissage de ces matières apparemment si éloignées de notre activité ?

De tout temps, l’artisanat d’art a été un facteur de progrès pour la science. Le vieillissement des matériaux constitutifs d’une oeuvre d’art est la conséquence de phénomènes physico-chimiques qu’il convient d’étudier pour comprendre l’évolution d’une oeuvre d’art, de sa création à sa finalité.

Les matériaux utilisés par l’artiste, comme ceux utilisés par le restaurateur présentent des particularités intrinsèques qu’il convient de connaître afin de respecter la déontologie du métier : compatibilité, stabilité, réversibilité et qui sont aussi des notions physico-chimiques. De plus, la science a offert aux serviteurs de l’art que sont les Restaurateurs-Conservateurs du patrimoine des outils d’observation qui permettent, non seulement une analyse cohérente des oeuvres d’art, mais aussi une analyse des causes de leur vieillissement et de leur dégradation.

Microscopies, analyses micro-chimiques, observations sous lumières directes et indirectes, sous fluorescence d’ultraviolets, infrarouges et rayons X sont autant d’outils permettant la compréhension des altérations de l’oeuvre d’art peinte et qui permettront au restaurateur d’établir le diagnostic le plus précis possible.

C’est donc la science (alliée bien sûr au savoir faire) qui permet non seulement de restaurer, mais aussi de conserver l’oeuvre dans le respect de son historicité tant matérielle qu’esthétique.

Avec une guide passionnée, les étudiants vont découvrir les matériaux constitutifs des tableaux sous un autre angle. Tests de solubilisation, de brûlage, tests aux réactifs : la matière picturale prend vie et se révèle sous une autre identité